lundi 8 octobre 2012

Sarattaque le boulot très très vite

C'est pas le tout de prendre des vacances mais il faut assumer ensuite!! Bon j'étais prévenu: jusqu'à décembre 2012 c'est le rush.... d'où la longue absence sur ce blog! C'est à la demande générale que je suis revenue aujourd'hui vous apporter quelques nouvelles. 
Le trajet du retour se passe sans encombre jusqu'à Lomé, et là, alors que Côme devait venir me chercher à l'aéroport à 4h du matin: personne.... comme on est arrivée plus tôt et que je lui avais dit de ne pas venir trop vite, le temps de récupérer les bagages, j'ai attendu.... j'ai envoyé un message... puis 2... puis 3.... comme toujours pas de réponse j'ai pris un taxi au bout de 45 min d'attente. En fait il s'était trompé de date, et voulais venir le lendemain!! bon pour ceux qui me connaisse bien, ils savent que ce n'est pas la première fois que ça m'arrive! J'étais même pas fâchée.
mais à 8h, il fallait que je sois à un atelier sur la torture: Woezon (= bienvenue). 
Le week end décollage pour le Bénin, Côme et moi partons à la découverte de Ouidah, ville d'où partait beaucoup d'esclaves pour le Brésil. Ville très sympa où un musée dans l'ancienne forteresse portugaise nous a appris beaucoup de choses sur l'esclavage et une partie de la côte.  Nous avons fait toute la route des esclaves à pied (environ 4km), en plein cagnard. ça faisait déjà 4h que nous étions au Bénin, quand on s'est rappelé qu'il y avait un décalage horaire, il était une heure de plus! C'est donc à 4h que nous avons mangé un bon poisson grillé avec frites en face de la mer!

La soirée c'est passé à Ouidah même, face à l'hôtel, dans l'ancienne gare, nous avons retrouvé des collègues un peu par hasard, et bu quelques verres de punch au sodabi, excellent!
Le dimanche on est parti pour Grand Popo, on a pu avec joie se mêler au pêcheur et villageois pour tirer un long filet de pêche, où hélas il n'y avait pas de poisson. Moment assez drôle, et honnêtement c'est pas facile à tirer!


J'ai toute la semaine bossé pour la préparation d'un atelier dont je vous reparlerai un peu plus loin... Non en fait je vais vous en parler maintenant, parce qu'on est dans le post "Sarattaque le boulot" et que je vous ai plus parlé des vacances, alors on reprend la logique, et on parle travail, les loisirs seront dans un autre article.

Bon certains n'étaient pas sans savoir que je devais faire une formation sur les AGR (Activités Génératrices de Revenues) pour au moins 3 associations membres du RELUTET. C'était prévu dans le budget du projet que j'ai à suivre depuis mon arrivée, et qui prend fin en novembre. Donc j'avais comme qui dirait pas le choix. De toute façon depuis que je suis ici, je me découvre des compétences. Là pour le coup on a décidé d'inviter plus d'associations pour une formation sur un sujet dont je n'avais aucune connaissance avant d'arriver au Togo. En effet je ne savais même pas ce que voulais dire AGR. Les mois passant, j'ai acquis quelques notions, et je devais même conseiller des gens sur la tenue, et la gestion de telles activités. J'ai alors emmagasiné le maximum d'informations... ce n'est qu'au mois de juillet que j'ai appris que je devais faire cet atelier. Là le stress a commencé par venir. J'ai finalement décidé d'organiser cet atelier pour mi-septembre, 15 jours après être revenue de congés, d'inviter 15 associations membres à venir participer, et de faire cet atelier pendant 1 jour et demi (on était limité niveau budget et durée de l'atelier, certaines personnes avaient une journée de transport à faire pour venir sur Lomé). Je me suis retrouvée à organiser de A à Z l'atelier (sauf le traiteur et la location de la salle, et encore j'ai préparé un jus de fruits frai avec de la spiruline, et un gateau). J'ai eu le plaisir de faire mon premier power point, d'organiser une mise en situation, de gérer plus de 15 personnes dans une salle, de faire une intervention suffisamment animé pour qu'elle soit attractive, j'ai donc fait appel à des intervenants extérieurs pour traiter de certains sujets: tel que la microfinance, ou le plaidoyer, ou les astuces pour monter un dossier de financement... bref c'était du sport, du stress, mais un super challenge. Mais la grosse surprise c'est que ça a vraiment plus, les gens étaient vraiment content, ils ont été très participatifs, je n'ai eu que de bons retours (sauf sur le temps des pauses, qui étaient trop court). J'ai même une collègue qui m'a demandé si je voulais pas devenir prof'!! et ma coordinatrice, et le Président de mon asso m'ont aussi félicité. Pfiou, j'étais quand même bien contente de pouvoir me reposer l'après-midi!!! Enfin un gros défi de passé, et comme quoi ont peu être capable de s'inventer des compétences!

Et puis j'oubliais de vous dire: à la fin, ils m'ont fait un ban, mais pas n'importe lequel, un ban d'amour, ils ont tous tapé des mains, mis leur main collé à la joue comme ont veut faire le signe de Dodo, puis retapé des mains, et envoyé un bisou!! Quand il y a 20 personnes dans une salle qui vous tendent les mains comme ça, ben c'est assez émouvant....

Mais une fois cette atelier passé, le boulot n'est pas terminé, je suis en pleine élaboration de projet pour répondre à un appel à projet de l'UE, j'ai du taff qui me tombe dessus au SCAC comme ça d'un coup, j'ai des documents que je veux écrire sur certaines situations relatives aux droits de l'Homme, j'ai découvert il y a deux semaines que pour la fin novembre je dois faire un rapport de capitalisation sur les projets que j'ai suivi jusqu'à présent, j'ai un collègue du RELUTET avec qui ont bossé bien qui a été embauché ailleurs, du coup je vais avoir plus de boulot, en tout cas je me retrouve plus seul à réfléchir sur le projet...des missions de suivi de projets.....
Bref de quoi me prendre la tête pendant un certain temps, car je n'ai pas qu'un projet en tête, et qu'il ne suffit pas de rencontrer les gens, il faut prendre, des notes, faire des compte rendu de RDV, des comptes rendu de mission, élaborer le projet, penser à tout.... mais avec tout ça je me préserve quand même mes week-end, et vous le verrez dans le prochain post c'est plutôt sympa la vie ici!

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