samedi 27 décembre 2014

Noël à Bangui

Cette année, comme d'autres, je n'ai encore pas l'impression que c'est Noël, enfin le mois de décembre quoi.... c'est bizarre cette notion du temps.
Toujours est-il que nous avons voulu marquer le coup quand même, entre expats, ceux qui sont restés pour les vacances... nous avons organisé une Pizza Party devant chez moi, puisqu'on a le four. Une belle organisation. Courses, préparation de la pâte à pizza, des ingrédients et sauce à mettre dessus, d'un ptit apéro, décorations, transport de matelas pour les couches tard... bref tout ce qu'il faut pour mettre l'ambiance. ça a été une réussite! Une bonne fête! Les pizzas excellent, l'ambiance, la bonne humeur... de bons souvenirs, et faut dire que Coopi c'est une belle équipe!
Les mousquetaires





Notre sapin de Noël

Au Sud d'Addis

suite à notre visite de Lalibella, après avoir bien profité de tout ce que nous offrez cette ville nous nous sommes aperçus qu'il nous restait encore 3 jours entier en Ethiopie... nous avons donc décidé de rajouter une destination à notre voyage: le Lac Zewai, à 2h au Sud d'Addis. 
Retour donc à Addis en avion, puis pour une fois et enfin, on peut prendre un bus local pour bouger. Nous voilà à prendre le taxi en direction de la gare routière, et à la recherche d'un distributeur de billet: mais quelle galère... on a du essayer au moins 6 fois, avec 2 cartes différentes, 3 machines différentes, et j'ai même réussi à me faire avaler ma carte deux fois... finalement on décidera de se serrer la ceinture! c'était plus facile.


Arrivé à la gare, ça me rappelle pas mal de mes voyages en Afrique: le bordel à la gare routière, tout le monde qui te saute dessus pour prendre son petit bus! Une scène qui m'angoissait les premières fois me fait sourire maintenant, il y a certain code que l'on apprend à maîtriser un peu et qui facilite la vie. 
Nous voilà, au fond d'un bus, une bonne mama de 100kg presque sur Phil, j'ai les genoux au niveau de mon visage, et sac sur les genoux... on commence à rouler, chouette.. à notre grande surprise on rentre sur une autoroute, avec un péage comme en France! on se sent moins en Afrique, puis une fois la portion d'autoroute finit on s'y retrouve! on voit des troupes de dromadaires, des lacs, des oiseaux, c'est beau, le paysage est complètement différent. Il y a aussi beaucoup de pastèque sur les bords de route, des courges, c'est beaucoup moins sec que dans le Nord. Les gens derrière nous dans le véhicule, sont très sympa, et nous prendrons un peu sous notre aile pour notre arrivée, la descente, l'arrivée à l'Hôtel, parce que la petite fille sur les genoux de sa maman regardé beaucoup Philippe, et que je m'étonnais de voir les deux hommes manger des feuilles de petites branches. C'était du Khat, ils nous on fait goûter, c'est une plante qui a du goût... et de l'effet aussi, après en avoir manger beaucoup!  Stimulant, hallucinogène à force, mais assez irritant pour la bouche et la gorge. 
On s'est senti assez à l'aise dans cette ville, ville de repos pour les gens de la capital, peu chère, les gens sympathique, on s'est régalé et on a prise le temps de se reposer. Nous sommes allés voir le lac, paradis ornithologique, des pélicans, des marabouts, des ibis... il y a de quoi faire! 
C'était notre dernière destination. 

Nous sommes finalement rentrés sur Addis le vendredi matin, nous avions RDV chez Fabrice (mon ancien collègue et ami du SCAC) qui habite là-bas avec toute la famille depuis la fin de l'été 2014. Nous avons réussi à trouver la maison un peu par coup de chance, parce que le taxi nous avait perdu, c'était agréable de se retrouver en famille, en terrain connu à raconter notre voyage, montrer nos photos, parler d'humanitaire... Une excellente soirée!

mardi 16 décembre 2014

Lalibella

Vous croyez quand même pas qu'on s'est arrêté au Mont Siemens ? Après avoir finit le trek nous sommes rentrés vers Gondar, faire une  nuit à l'hôtel avant de reprendre l'avion le lendemain matin tôt en direction de Lalibella. 

Lalibella, ville aux églises enfouit. Si, ils ont été assez fou pour construire dans la roche des Eglises, mais quand je dis dans la roche c'est sous le niveau du sol, impressionnant de travail! Il y a trois sites, comprenant 11 églises à visiter. Il y a parfois des galeries à traverser entre les différents édifices, des passages avec peu de hauteur et de nombreuses chauves souris. Un vrai régal de parcours. Ces constructions nous ont vraiment impressionné du côté extérieur mais moins de l'intérieur... 
Bref une visite qui en valait la peine, même si l'entrée n'est pas donnée. On ne sait par contre pas combien de personnes ont été exploités pour ces constructions phénoménales.
Habitué par le trek nous avons marché, et marché encore dans Lalibella, monter, descendre, vers l'Ouest, l'Est, on connait la ville comme notre poche, mais les montées, on peut dire que je les faisait à un rythme tranquille!! On en a profité pour manger encore plus d'Injera, pour se prendre un peu de bon temps dans un resto avec une vue à 360 degré, on aurait dit un vaisseau spatial, faire quelques boutiques et découvrir un lieu de sorties éthiopiennes. Un bar au sous sol, le Torpido , où se retrouve les éthiopiens pour boire du vin de miel, le Tej, et on danse, et regarde les danseurs faire de grands mouvements d'épaules, si si, c'est une danse d'épaules, comme des battle, deux personnes face à face qui se challenge sur une danse d'épaule au rythme d'un instrument à corde fait à partir de crinière, de peau de bêtes et de bois, parfois accompagné de percussions. C'est un peu comme un conteur ou un griot accompagné de musique... malheureusement on ne comprenait rien en Amharic...

Quelques photos pour illustrer cette partie du voyage:







dimanche 14 décembre 2014

Les plats éthiopiens

Nous avons dès le premier midi commencé à nous régaler des bons plats Ethiopiens: un bonheur pour les végétariens!! De bonnes Injera (galette un peu fermenté avec laquelle on mange tous les plats: ça à l'utilité d'une fourchette et du pain en même temps) avec différentes sauces aux lentilles rose, verte, différents poids, choux... Pour les carnivores il y en a aussi avec une sorte de tartare ou de gros morceaux de boeufs crus, des sauces très épicés avec des lamelles de viandes cuites (ils ne mangent pas les animaux avec des "ongles"), et près des lacs de bons plats avec des poissons. 
Bref pendant 10 jours on a très bien mangé! 
Les bières sont assez bonnes aussi: la Saint Georges, la Bedele, la Walia ... il y a aussi du vin éthiopien (on a goûté une bouteille à 3500 m d'altitude, un vin rouge un peu sweet)

Les jus de fruits frais: c'est presque de la compote, on a même testé le multifruits: avec des couches différentes, jamais vu ça! 

Injera poisson

Injera mix-végé

Cocktail de fruits!

1ère partie de voyage: Gondar et Mont Siemens!


Après toutes ces difficultés nous voilà bien récompenser en commençant notre premier jour de voyage.
A savoir pour tout ceux qui voudraient faire un voyage en Ethiopie: privilégiez Ethiopian Airlines, un voyage international avec cette compagnie permet d'avoir moitié prix sur tout les billets domestiques: très avantageux. 
Dès l'arrivée de Philippe nous avons quitté Addis Abeba, pour aller plus vers le Nord: Gondar (un peu vers l'Ouest), avec ses châteaux, la piscine du roi ou Bain de Fasiladas, et l'Eglise Dabra Birhan Sélassié, soit La Trinité sur le Mont de Lumière. 



Gondar, les châteaux

la piscine du Roi

L'Eglise
 Après Gondar, nous sommes partis vers le Mont Siemens, en passant par Debarck, où il faut s'inscrire sur les registres de l'entrée du parc. Un petit café éthiopien n'était pas de refus.

La cérémonie du Café
 Après 3/4 d'heure de route sur la piste, le chauffeur nous dépose pour qu'on commence à marcher. On démarre à 3250 m et on oscillera entre cette altitude et 3926 m. Le souffle est un peu plus court, le corps doit s'habituer, les montées demandent un peu de concentration.
Mais wahou, le souffle est aussi coupé par cette étendue de paysage magnifique.
Quelle plaisir de marcher, de marcher encore et respirer un air pur. Après tant de restriction en RCA, je profite pleinement de cette liberté, de ce vent frais et régénérateur. Je pause plein de questions au guide qui nous fait découvrir plein de choses: le thym des montagnes éthiopiennes, d'où vient le mot Iris (arc en ciel en grec), à quoi servent certaines plantes, comment s'organisent les singes (qui ressemblent fort à des babouins)...
Dans la soirée, arrivées au campement, la fraîcheur arrive, le soleil ne nous réchauffe plus, il est temps de sortir la polaire, et de manger une soupe bien chaude. Un cuisinier devance les marcheurs avec les mules pour nous préparer de bons petits plats.
J'ai oublié de préciser qu'on se fait accompagner par notre guide: Shetu et un garde, avec une arme, pour notre sécurité la nuit... un moyen comme un autre de trouver du boulot aux hommes de la ville avoisinant le parc je pense.
Le lendemain ce sont 11km qui nous attendent, levé à 7h30, il fait frais, même froid, un petit déj avant de partir et de recommencer notre route. On à la possibilité d'observer une grande cascade (qui doit être majestueuse en saison des pluies), de manger avec les singes, de voir une sorte de Bambi.
L'après-midi en arrivant au campement, petite pause, thé, café, et dans la soirée, on refait 1/4 d'heure de marche en montée (pas facile en fin de journée) à 3600m d'altitude pour aller voir un magnifique coucher de soleil. Cette après-midi là on a aussi eu la chance de pouvoir observer un loup d'Ethiopie de loin.
Magnifique coucher de soleil.
L'altitude me fait un peu délirer, je ris pour un rien, je m'amuse, et je décide de courir dans la décente qui a suivi le visionnage du coucher de soleil. Quel bonheur!! C'était la décente aussi, le lendemain quand il fallu reprendre les montées je ne faisais pas la maline.
La nuit a été encore plus fraîche, le matin tout était gelé! Impressionnant!
Puis le dernier jour, après avoir fait un passage à 3926m , été éblouies par un paysage magnifique à 360 degré, nous commençons à retourner dans le sens inverse en faisant une boucle, le trek prend fin pour nous, après 5h de plus de marche, une dizaine de km, des étoiles dans les yeux et le sourire au lèvres. Petit détail que j'ai oublié de vous donner, on a chopé un bon, très bon coup de soleil sur le nez! on avait l'air malin avec notre nez écarlate qui a mis une semaine à s'en remettre!


Mont Siemens, 1er jour de marche

Les singes du Mont Siemens


Vu splendide et étendue du Mont Siemens

La récompense après l'effort: thé, café, pop corn!

La nuit dans les Mont Siemens, il fait très froid, un thé autour du feu est le bienvenu!




Ici plusieurs familles de singes qui se regroupent adultes et enfants pour se protéger contre les Bachelors qui viennent chercher des femelles pour créer leurs propres familles

Arrivée en Ethiopie

Mardi 2 décembre
Vacances !!
Me voici de nouveau me trimballant d’un aéroport à un autre, cette fois-ci destination Addis Abeba ! L’Éthiopie, un pays qui semble magnifique et où 10 jours seront bien peu pour visiter… mais assez pour être heureuse de voyager et connaître d’autres paysages.
Chaque aéroport à ces particularités, mais une chose que je ne connaissais pas encore c’est la reconnaissance des bagages avant de rentrer dans l’avion. Et oui, une fois arrivée devant l’avion pour monter les quelques marches qui me séparent de mon siège je vois que toutes les valises et autres sacs qui doivent être rangé en soute sont alignés en deux rangées de part et d’autres des marches. Puis on nous demande de dire quel bagage nous appartient afin de les mettre en soute… plutôt étrange !
Ce voyage commence difficilement à cause de tous les problèmes de réservations d’avion; mais je garde espoir que les prochains jours se passent beaucoup mieux. Il faut rester positif toujours !! Toutefois si j’y croyais à ces choses-là je pourrais penser que des petits esprits maléfiques se sont mis à mes trousses.
Ça a commencé par le billet d’avion, environ une journée pour réussir à l’acheter, puis 15 jours avant le départ je reçois un mail pour me dire que la moitié du trajet est annulé. Il m’a fallu 5 jours pour réussir à trouver une solution : racheter un billet d’avion parce que les incompétents qui se sont chargés de réserver mon billet d’avion chez Bravofly n’ont pas su me donner une réponse claire. Je voulais me débrouiller pour acheter la partie du billet d’avion qu’ils disaient annulé (qui en fait ne l’était pas) et garder la partie Douala Addis qui elle marchait. Finalement cette solution après quelques rebondissements n’était pas possible. J’ai racheté donc les 2 billets séparément, en demandant un remboursement total du billet d’avion à Bravofly plus une compensation pour tous les problèmes qui en ont découlé. Ils ont dit non pour la compensation mais oui pour le remboursement, que j’attends toujours. Mais quelle ne fut pas ma surprise en arrivant à l’aéroport de Douala ? Il y avait 2 réservations à mon nom ! Ah, ça pour une fois j’avais le choix de mon siège ! Est-ce que maintenant ils vont bien vouloir me rembourser, rien n’est moins sûr.
Mais alors que la préparation du voyage se faisait tranquillement, je reçois un appelle de Philippe : son billet d’avion a été annulé ! Les boules, finalement il aura le même vol le lendemain : ouf.
Résultats je dois faire ma première journée à Addis seule… soit… Rien est insurmontable, je vais me débrouiller.
Les choses se passent à peu près bien, mais quoi ? Mon sac a été ouvert dans le voyage… pas cool, mais c’est comme ça, je le signale, mais ils ne peuvent rien pour moi.
Aujourd’hui je ne savais pas trop comment m’y prendre pour visiter, et je voulais me venger d’hier en ne prenant aucun taxi, puisqu’il m’avait bien arnaqué pour le trajet d’arrivée à l’hôtel... j’ai pris un beau coup de soleil sur le visage parce qu’on est qu’en même en altitude et que même si j’ai super froid il y a du soleil. Je suis donc parti à pied, j’ai dû faire au moins 4h de marche dans des rues plus ou moins jolies. Je demande ma route à quelqu’un qui hallucine du trajet que je veux faire à pied, et qu’en plus je suis partie sans carte.
J’arrive à la grande église, je me dis que je vais passer du bon temps là-bas, je m’installe j’écris un peu, puis un gars vient me voir en me disant que je devais payer pour être autour de l’Eglise, ça me dégoute, je me tire. J’arrivais plus à m’expliquer en anglais, j’étais au bord des larmes, du genre laissez-moi tranquille !! Je suis repartie et suis allée voir une autre église. Là, chance, quelqu’un de sympa m’accoste et commence à me faire visiter les églises, à me parler de l’histoire de l’Ethiopie, m’apprendre des mots d’Amharic, me faire boire un café éthiopien ! Il a sauvé ma journée. Puis je suis rentrée à pied à l’hôtel : environ une heure et demie de marche.

Parmi les choses que j’ai pu remarquer de Addis Abeba :
  •          un contraste entre les grands bâtiments construits, des belles routes et des bidons villes, sans trans ition aucune, voire même attachés aux grandes constructions.
  •       Les Éthiopiens ressemblent (sans vouloir faire trop de généralités parce que chaque personne est unique) à des indiens mélangés à des Africains d’Afrique noire et du Maghreb.
  •         Ça sent le café dans toutes les rues, ça sent très bons, et le café ils le préparent dans une espèce de carafe en terre cuite très très jolie. Ils ont aussi une sorte d’encens qui ressemble un peu aux feuilles d’Arménie qui embaument les bars et restaurants.
  •         Le piment sèche dans tous les sens, les femmes portent toutes des écharpes blanches brodés aux extrémités par quelques fils de couleurs.
  •          Un petit commerce que je ne connaissais pas encore : payer quelqu’un pour pouvoir utiliser un pèse personne éléctronique : véridique, j’ai vu quelqu’un monter dessus
  •         Il y a beaucoup de légumes dans la nourriture, ça fait plaisir, les plats sont très bons.
  •     Il y a des friteuses dans les rues populaires, des belles friteuses neuves, installées proche de poteaux électriques sur lesquelles ont été installé une petite prise à la dérobée pour mettre en place son commerce : ingénieux.
  •         Les gens parlent pas tous bien anglais : à midi j’ai demandé un « mango tea » et j’ai eu un ‘café au lait » alors que j’ai pointé du doigt sur la carte.
  •          Addis est à plus de 2000m d’altitude, il fait froid, je ne suis plus habituée, mais mes doigts n’ont pas oublié qu’ils n’aimaient pas ça.
  •     C’est une ville très religieuse, les gens ne cessent d’embrasser les murs des églises et les portes. 


samedi 22 novembre 2014

suite

ça y est on est samedi, "enfin!" je dirais.... il pleut depuis cette nuit, ça fait du bien, je me suis réveillée à presque 9h alors que je pensais qu'il était 6h... je me suis pris un petit déj en bouquinant sans culpabiliser de ne rien faire, il fait frais... 

La semaine a été rude, il y a pas mal de boulot et surtout toujours des imprévus auxquels il faut faire face, tel qu'animer une réunion sans avoir beaucoup de connaissance sur le sujet, ou faire une formation pour les parents des bénéficiaires où seulement 10 personnes sur 50 sont présentes et où tout doit être traduit en langue locale. 
Remarque c'était peut-être un peu fatiguant comme semaine mais au moins j'étais beaucoup plus avec le staff local sur le terrain que au bureau et c'est agréable, même si j'ai complètement perdu le fil sur mes mails. 
Mon gros soucis cette semaine a surtout été de devoir régler des problèmes de réservations d'avion. Et oui, alors que je pensais que tout était calé, que je pouvais partir en vacances sans problème début décembre, voilà ti pas que d'un coup ils décident d'annuler la moitié du billet. Alors que je voyais la sortie du tunnel, 10 jours de vacances, un éboulement a bouché la sortie en ne laissant qu'un petit passage atteignable en rampant...  Heureusement depuis hier soir la situation est réglée et je pourrais profiter de l'Ethiopie. Il me reste à faire une réclamation à ce site de merde...
Ce n'est pas que je n'aime pas être ici, c'est juste qu'on est en cercle fermé, et parfois ça fait du bien de reprendre un bol d'air frais. 

Je vous donne pour finir une petite expression que j'ai bien aimé cette semaine: "être fâché à 90 degré", moi je l'ai trouvé pas mal ;-) 

Bonne journée

samedi 15 novembre 2014

2 mois et demi....

On est le 15 novembre, déjà... que le temps passe vite. Je suis à mi-mandat de mon contrat. La conception du temps est assez spéciale ici. Aussi parce qu'on ne sort jamais vraiment du boulot puisqu'on est tout le temps entre nous, et que tout est lié au travail ici... on se fait assez facilement à cette vie, c'est impressionnant comme l'être humain s'habitue à tant de situations. Bon certes, je serais bien contente de pouvoir partir en vacances.... d'ailleurs je pars 10 jours en Ethiopie dans deux semaines, avec Philippe,  c'est chouette, des vacances dans un pays que je ne connais pas pour visiter!!!

Quelques mots et expressions d'ici: au lieu de dire "de rien" les gens ici disent beaucoup "pas de quoi", pour dire à quelqu'un de faire les choses vites c'est "Yoyoyo", le Blanc c'est "le Mondjou" qui apparemment est né du fait que quand les blancs sont venus ici ils disaient "bonjour" mais avec l'accent les centrafricains disaient "les moundjous" pour dire "les bonjours" (je sais pas si c'est clair). 

Tiens une autre chose aussi, ici comme on circule tout le temps avec des chauffeurs, qu'il y a des gardiens à chaque maison et qu'il faut appeler le chef de mission à chaque fois qu'on veut une autorisation pour dormir en dehors de chez soi (parce que le couvre feu est à 21h), tout ces gens là sont au courant de nos vies privées. C'est assez rigolo. L'autre jour en rentrant le matin à 7h, le gardien s'est amusé à me dire "tu rentres seulement ;-) ". Heureusement que je n'ai rien à cacher ce serait pas facile.... 

Que vous raconter d'autres, la semaine dernière il y a eu une série d'anniversaires de collègues de boulot, on a bu un coup ensemble, ça a aussi été l'anniversaire de Maïwenn, on lui a offert un Kisoro, c'est un peu comme l'awalé, je vous en ai déjà parlé dans un ancien article parce que j'avais appris à jouer avec des Centraf', je dois encore apprendre à Maïwenn comment on joue. En tout cas elle était bien contente, 

Hier soir, Maïwenn et moi on a squatté avec l'équipe de Triangle GH, une ONG française, où les gens sont super cool, on a mangé dans un resto qu'on aime bien qui s'appelle l'Escale, ils cuisinent bien le capitaine, poisson péché dans l'Oubangui. On a fait la fin de soirée à leur base où on est rester dormir! Une super soirée ! en voici quelques photos:

Une petite tablée bien sympathique!


Déçu par le manque de frites....

brochette de capitaine




dimanche 9 novembre 2014

une petite photo en plus!



Une petite photo avec un ami et collègue italien Filippo lors de la fête des bougies qu'on avait organisé à la maison de passage de Coopi, une super fête!!

samedi 8 novembre 2014

quelques mots...

bon... je sais... encore pas régulière... mais c'est pas facile de se poser devant l'ordinateur le soir quand on l'a été déjà beaucoup dans la journée. Et puis, c'est parfois un peu comme une grande colo ici, c'est à dire qu'on est jamais vraiment seul, on passe toujours chez les uns chez les autres, ou on sort directement boire un verre dehors, parce que le couvre feu est à 21h. 
On s'habitue assez facilement a cette vie, mais je crois que je commence à avoir besoin d'un peu de vacances! c'est pourquoi je pars 10 jours en Ethiopie début décembre!! à voir ce que ça donne comme pays... malheureusement je n'ai pas trop le temps de faire des recherches sur le pays et les bons plans. 

Entre temps, qu'est ce que je ne vous ai pas raconté.... le confinement: maison - travail - maison - travail c'est une expérience, pas de possibilité de faire les courses, on envoyait les chauffeurs avec des listes communes pour faire les courses parce que la situation dans Bangui était trop instable. Maintenant ça va mieux, on est revenu à une certaine normalité. 

Nous faisons quelques petites fêtes entre nous, dans les différentes maisons de Coopi, c'est sympa, on papote, on joue, ça parle italien, espagnol et français... c'est assez éclectique et on est vraiment comme une grande famille. C'est chouette!! 

Ma colocataire était partie 3 semaines, entre temps il y a toujours eu du monde à la maison, on fait facilement des rotations de chambres parce qu'on a un manque de place. 

J'ai parfois plus de responsabilités au travail quand la chef de projet n'est pas là je dois la remplacer, c'est assez intéressant, 

et si je n'écris pas plus maintenant c'est que je pars faire un Don du Sang, ici c'est pas important d'avoir eu ou pas le palu pour donner son sang, sinon personne pourrait le donner!! 

Merci à ceux qui me donne de temps en temps des nouvelles par mail, ça fait du bien de vous lire!! 

Quelques photos pour illustrer ma vie et mes ami(e)s!
Un petit dimanche en Centrafrique






Petite fête du samedi soir à la maison de passage

Préparation des Calzone frite du Sud de l'Italie



jeudi 23 octobre 2014

1er palu!

Ça y est.... je l'ai fait ce premier palu!! Oui oui, il m'en a fallu des années en Afrique avant de le choper ce vilain palu! Mais je l'ai eu, un samedi, jour de tarte aux pommes, j'ai eu mal à la tête... de la fièvre, ça ne m'arrive jamais ça, la fièvre, et ben si de la fièvre, je passe ma journée quand même pas si mal, mais un peu déconnecté, la tête qui n'est pas ensemble avec les neurones. On joue: Times up, Dixit, à la maison de passage, à laquelle on avait le droit de se rendre pendant la période de semi-hibernation. Le soir, vers 22h, je demande à Gisella de m'aider à faire le test, plutôt négatif, mais pas très clair. Je décide de prendre alors juste un doliprane et de voir ce qu'il se passe. Le lendemain ça va beaucoup mieux, Beach volley dans le jardin de là où j'habites, etc.... je pensais que la fièvre de la veille était complètement passé, c'est la nuit que j'ai passé de la nuit du dimanche au lundi qui m'a fait comprendre que j'avais pas fini. Le lundi, après avoir eu des frissons de froid, partir du travail pour me mettre sous la couverture quand tout le monde est en manches courtes... j'ai refais un test du palu! Et super, je suis positive au Palu!! Au moins je savais ce que c'était! J'ai commencé le traitement, la nuit d'après a été la pire de ma vie, mais deux jours après tout été fini. 1ère fois que j'ai loupé 2 jours de travail à cause de maladie.
Maintenant je suis en pleine forme.

mercredi 22 octobre 2014

Mission!

Je crois qu'il est temps de refaire une petite mise à jour.
Commençons par la petite mission que j'ai effectué sur le terrain! J'ai suivi l'équipe du projet qui travaille sur l'axe Damara-Sibut. C'était pour moi la première fois que sortait de Bangui, au bout d'un mois. Et oui, j'ai pas vraiment été habitué à être bloqué dans mes déplacements...mais il faut savoir s'adapter.
Alors nous sommes partis à 5: le chauffeur, Nicole: animatrice, Igor l'agent Psycho-social, Serge le responsable de l'axe et moi pour faire le suivi du projet de réinsertion des enfants associés aux groupes armés. Nous avons visité différents ateliers, participé à une sensibilisation, j'ai joué avec des enfants, on m'a offert un cochon (que j'ai gentiment refusé, mais en photo ici). J'ai mangé centrafricain pendant 3 jours: du Gozo (boule de manioc) arc différentes sauce: sauce aux feuilles de manioc avec de la pate d'arachide, sauce avec des galettes de courges.... je me suis régalée. C'était aussi la saison des oranges, j'en ai mangé, et mangé encore...
Et puis... comme il n'y avait plus de place dans les logements à Sibut, j'ai squatté dans le salon de la base d'une ONG internationale présente là-bas, c'était super sympa et je me suis faite super pote avec les gardiens.
Vraiment cette mission, c'était un régale.... même si c'était du travail.... mais j'ai pu marcher, prendre des couleurs parce qu'on marchait en plein cagnard, j'ai fait un peu de vélo, et vécu un peu à la centrafricaine. Je compte maintenant quelques mots de Sango dans mon vocabulaire.
 
Mon cochon venant de l'atelier élevage

Une autre formation

Ma collègue et moi

Les enfants avec qui j'ai joué pendant 20 min

Pause de midi, digestion oblige

Sensibilisation dans un village

Les super Gardiens!!