dimanche 14 décembre 2014

Arrivée en Ethiopie

Mardi 2 décembre
Vacances !!
Me voici de nouveau me trimballant d’un aéroport à un autre, cette fois-ci destination Addis Abeba ! L’Éthiopie, un pays qui semble magnifique et où 10 jours seront bien peu pour visiter… mais assez pour être heureuse de voyager et connaître d’autres paysages.
Chaque aéroport à ces particularités, mais une chose que je ne connaissais pas encore c’est la reconnaissance des bagages avant de rentrer dans l’avion. Et oui, une fois arrivée devant l’avion pour monter les quelques marches qui me séparent de mon siège je vois que toutes les valises et autres sacs qui doivent être rangé en soute sont alignés en deux rangées de part et d’autres des marches. Puis on nous demande de dire quel bagage nous appartient afin de les mettre en soute… plutôt étrange !
Ce voyage commence difficilement à cause de tous les problèmes de réservations d’avion; mais je garde espoir que les prochains jours se passent beaucoup mieux. Il faut rester positif toujours !! Toutefois si j’y croyais à ces choses-là je pourrais penser que des petits esprits maléfiques se sont mis à mes trousses.
Ça a commencé par le billet d’avion, environ une journée pour réussir à l’acheter, puis 15 jours avant le départ je reçois un mail pour me dire que la moitié du trajet est annulé. Il m’a fallu 5 jours pour réussir à trouver une solution : racheter un billet d’avion parce que les incompétents qui se sont chargés de réserver mon billet d’avion chez Bravofly n’ont pas su me donner une réponse claire. Je voulais me débrouiller pour acheter la partie du billet d’avion qu’ils disaient annulé (qui en fait ne l’était pas) et garder la partie Douala Addis qui elle marchait. Finalement cette solution après quelques rebondissements n’était pas possible. J’ai racheté donc les 2 billets séparément, en demandant un remboursement total du billet d’avion à Bravofly plus une compensation pour tous les problèmes qui en ont découlé. Ils ont dit non pour la compensation mais oui pour le remboursement, que j’attends toujours. Mais quelle ne fut pas ma surprise en arrivant à l’aéroport de Douala ? Il y avait 2 réservations à mon nom ! Ah, ça pour une fois j’avais le choix de mon siège ! Est-ce que maintenant ils vont bien vouloir me rembourser, rien n’est moins sûr.
Mais alors que la préparation du voyage se faisait tranquillement, je reçois un appelle de Philippe : son billet d’avion a été annulé ! Les boules, finalement il aura le même vol le lendemain : ouf.
Résultats je dois faire ma première journée à Addis seule… soit… Rien est insurmontable, je vais me débrouiller.
Les choses se passent à peu près bien, mais quoi ? Mon sac a été ouvert dans le voyage… pas cool, mais c’est comme ça, je le signale, mais ils ne peuvent rien pour moi.
Aujourd’hui je ne savais pas trop comment m’y prendre pour visiter, et je voulais me venger d’hier en ne prenant aucun taxi, puisqu’il m’avait bien arnaqué pour le trajet d’arrivée à l’hôtel... j’ai pris un beau coup de soleil sur le visage parce qu’on est qu’en même en altitude et que même si j’ai super froid il y a du soleil. Je suis donc parti à pied, j’ai dû faire au moins 4h de marche dans des rues plus ou moins jolies. Je demande ma route à quelqu’un qui hallucine du trajet que je veux faire à pied, et qu’en plus je suis partie sans carte.
J’arrive à la grande église, je me dis que je vais passer du bon temps là-bas, je m’installe j’écris un peu, puis un gars vient me voir en me disant que je devais payer pour être autour de l’Eglise, ça me dégoute, je me tire. J’arrivais plus à m’expliquer en anglais, j’étais au bord des larmes, du genre laissez-moi tranquille !! Je suis repartie et suis allée voir une autre église. Là, chance, quelqu’un de sympa m’accoste et commence à me faire visiter les églises, à me parler de l’histoire de l’Ethiopie, m’apprendre des mots d’Amharic, me faire boire un café éthiopien ! Il a sauvé ma journée. Puis je suis rentrée à pied à l’hôtel : environ une heure et demie de marche.

Parmi les choses que j’ai pu remarquer de Addis Abeba :
  •          un contraste entre les grands bâtiments construits, des belles routes et des bidons villes, sans trans ition aucune, voire même attachés aux grandes constructions.
  •       Les Éthiopiens ressemblent (sans vouloir faire trop de généralités parce que chaque personne est unique) à des indiens mélangés à des Africains d’Afrique noire et du Maghreb.
  •         Ça sent le café dans toutes les rues, ça sent très bons, et le café ils le préparent dans une espèce de carafe en terre cuite très très jolie. Ils ont aussi une sorte d’encens qui ressemble un peu aux feuilles d’Arménie qui embaument les bars et restaurants.
  •         Le piment sèche dans tous les sens, les femmes portent toutes des écharpes blanches brodés aux extrémités par quelques fils de couleurs.
  •          Un petit commerce que je ne connaissais pas encore : payer quelqu’un pour pouvoir utiliser un pèse personne éléctronique : véridique, j’ai vu quelqu’un monter dessus
  •         Il y a beaucoup de légumes dans la nourriture, ça fait plaisir, les plats sont très bons.
  •     Il y a des friteuses dans les rues populaires, des belles friteuses neuves, installées proche de poteaux électriques sur lesquelles ont été installé une petite prise à la dérobée pour mettre en place son commerce : ingénieux.
  •         Les gens parlent pas tous bien anglais : à midi j’ai demandé un « mango tea » et j’ai eu un ‘café au lait » alors que j’ai pointé du doigt sur la carte.
  •          Addis est à plus de 2000m d’altitude, il fait froid, je ne suis plus habituée, mais mes doigts n’ont pas oublié qu’ils n’aimaient pas ça.
  •     C’est une ville très religieuse, les gens ne cessent d’embrasser les murs des églises et les portes. 


samedi 22 novembre 2014

suite

ça y est on est samedi, "enfin!" je dirais.... il pleut depuis cette nuit, ça fait du bien, je me suis réveillée à presque 9h alors que je pensais qu'il était 6h... je me suis pris un petit déj en bouquinant sans culpabiliser de ne rien faire, il fait frais... 

La semaine a été rude, il y a pas mal de boulot et surtout toujours des imprévus auxquels il faut faire face, tel qu'animer une réunion sans avoir beaucoup de connaissance sur le sujet, ou faire une formation pour les parents des bénéficiaires où seulement 10 personnes sur 50 sont présentes et où tout doit être traduit en langue locale. 
Remarque c'était peut-être un peu fatiguant comme semaine mais au moins j'étais beaucoup plus avec le staff local sur le terrain que au bureau et c'est agréable, même si j'ai complètement perdu le fil sur mes mails. 
Mon gros soucis cette semaine a surtout été de devoir régler des problèmes de réservations d'avion. Et oui, alors que je pensais que tout était calé, que je pouvais partir en vacances sans problème début décembre, voilà ti pas que d'un coup ils décident d'annuler la moitié du billet. Alors que je voyais la sortie du tunnel, 10 jours de vacances, un éboulement a bouché la sortie en ne laissant qu'un petit passage atteignable en rampant...  Heureusement depuis hier soir la situation est réglée et je pourrais profiter de l'Ethiopie. Il me reste à faire une réclamation à ce site de merde...
Ce n'est pas que je n'aime pas être ici, c'est juste qu'on est en cercle fermé, et parfois ça fait du bien de reprendre un bol d'air frais. 

Je vous donne pour finir une petite expression que j'ai bien aimé cette semaine: "être fâché à 90 degré", moi je l'ai trouvé pas mal ;-) 

Bonne journée

samedi 15 novembre 2014

2 mois et demi....

On est le 15 novembre, déjà... que le temps passe vite. Je suis à mi-mandat de mon contrat. La conception du temps est assez spéciale ici. Aussi parce qu'on ne sort jamais vraiment du boulot puisqu'on est tout le temps entre nous, et que tout est lié au travail ici... on se fait assez facilement à cette vie, c'est impressionnant comme l'être humain s'habitue à tant de situations. Bon certes, je serais bien contente de pouvoir partir en vacances.... d'ailleurs je pars 10 jours en Ethiopie dans deux semaines, avec Philippe,  c'est chouette, des vacances dans un pays que je ne connais pas pour visiter!!!

Quelques mots et expressions d'ici: au lieu de dire "de rien" les gens ici disent beaucoup "pas de quoi", pour dire à quelqu'un de faire les choses vites c'est "Yoyoyo", le Blanc c'est "le Mondjou" qui apparemment est né du fait que quand les blancs sont venus ici ils disaient "bonjour" mais avec l'accent les centrafricains disaient "les moundjous" pour dire "les bonjours" (je sais pas si c'est clair). 

Tiens une autre chose aussi, ici comme on circule tout le temps avec des chauffeurs, qu'il y a des gardiens à chaque maison et qu'il faut appeler le chef de mission à chaque fois qu'on veut une autorisation pour dormir en dehors de chez soi (parce que le couvre feu est à 21h), tout ces gens là sont au courant de nos vies privées. C'est assez rigolo. L'autre jour en rentrant le matin à 7h, le gardien s'est amusé à me dire "tu rentres seulement ;-) ". Heureusement que je n'ai rien à cacher ce serait pas facile.... 

Que vous raconter d'autres, la semaine dernière il y a eu une série d'anniversaires de collègues de boulot, on a bu un coup ensemble, ça a aussi été l'anniversaire de Maïwenn, on lui a offert un Kisoro, c'est un peu comme l'awalé, je vous en ai déjà parlé dans un ancien article parce que j'avais appris à jouer avec des Centraf', je dois encore apprendre à Maïwenn comment on joue. En tout cas elle était bien contente, 

Hier soir, Maïwenn et moi on a squatté avec l'équipe de Triangle GH, une ONG française, où les gens sont super cool, on a mangé dans un resto qu'on aime bien qui s'appelle l'Escale, ils cuisinent bien le capitaine, poisson péché dans l'Oubangui. On a fait la fin de soirée à leur base où on est rester dormir! Une super soirée ! en voici quelques photos:

Une petite tablée bien sympathique!


Déçu par le manque de frites....

brochette de capitaine




dimanche 9 novembre 2014

une petite photo en plus!



Une petite photo avec un ami et collègue italien Filippo lors de la fête des bougies qu'on avait organisé à la maison de passage de Coopi, une super fête!!

samedi 8 novembre 2014

quelques mots...

bon... je sais... encore pas régulière... mais c'est pas facile de se poser devant l'ordinateur le soir quand on l'a été déjà beaucoup dans la journée. Et puis, c'est parfois un peu comme une grande colo ici, c'est à dire qu'on est jamais vraiment seul, on passe toujours chez les uns chez les autres, ou on sort directement boire un verre dehors, parce que le couvre feu est à 21h. 
On s'habitue assez facilement a cette vie, mais je crois que je commence à avoir besoin d'un peu de vacances! c'est pourquoi je pars 10 jours en Ethiopie début décembre!! à voir ce que ça donne comme pays... malheureusement je n'ai pas trop le temps de faire des recherches sur le pays et les bons plans. 

Entre temps, qu'est ce que je ne vous ai pas raconté.... le confinement: maison - travail - maison - travail c'est une expérience, pas de possibilité de faire les courses, on envoyait les chauffeurs avec des listes communes pour faire les courses parce que la situation dans Bangui était trop instable. Maintenant ça va mieux, on est revenu à une certaine normalité. 

Nous faisons quelques petites fêtes entre nous, dans les différentes maisons de Coopi, c'est sympa, on papote, on joue, ça parle italien, espagnol et français... c'est assez éclectique et on est vraiment comme une grande famille. C'est chouette!! 

Ma colocataire était partie 3 semaines, entre temps il y a toujours eu du monde à la maison, on fait facilement des rotations de chambres parce qu'on a un manque de place. 

J'ai parfois plus de responsabilités au travail quand la chef de projet n'est pas là je dois la remplacer, c'est assez intéressant, 

et si je n'écris pas plus maintenant c'est que je pars faire un Don du Sang, ici c'est pas important d'avoir eu ou pas le palu pour donner son sang, sinon personne pourrait le donner!! 

Merci à ceux qui me donne de temps en temps des nouvelles par mail, ça fait du bien de vous lire!! 

Quelques photos pour illustrer ma vie et mes ami(e)s!
Un petit dimanche en Centrafrique






Petite fête du samedi soir à la maison de passage

Préparation des Calzone frite du Sud de l'Italie



jeudi 23 octobre 2014

1er palu!

Ça y est.... je l'ai fait ce premier palu!! Oui oui, il m'en a fallu des années en Afrique avant de le choper ce vilain palu! Mais je l'ai eu, un samedi, jour de tarte aux pommes, j'ai eu mal à la tête... de la fièvre, ça ne m'arrive jamais ça, la fièvre, et ben si de la fièvre, je passe ma journée quand même pas si mal, mais un peu déconnecté, la tête qui n'est pas ensemble avec les neurones. On joue: Times up, Dixit, à la maison de passage, à laquelle on avait le droit de se rendre pendant la période de semi-hibernation. Le soir, vers 22h, je demande à Gisella de m'aider à faire le test, plutôt négatif, mais pas très clair. Je décide de prendre alors juste un doliprane et de voir ce qu'il se passe. Le lendemain ça va beaucoup mieux, Beach volley dans le jardin de là où j'habites, etc.... je pensais que la fièvre de la veille était complètement passé, c'est la nuit que j'ai passé de la nuit du dimanche au lundi qui m'a fait comprendre que j'avais pas fini. Le lundi, après avoir eu des frissons de froid, partir du travail pour me mettre sous la couverture quand tout le monde est en manches courtes... j'ai refais un test du palu! Et super, je suis positive au Palu!! Au moins je savais ce que c'était! J'ai commencé le traitement, la nuit d'après a été la pire de ma vie, mais deux jours après tout été fini. 1ère fois que j'ai loupé 2 jours de travail à cause de maladie.
Maintenant je suis en pleine forme.

mercredi 22 octobre 2014

Mission!

Je crois qu'il est temps de refaire une petite mise à jour.
Commençons par la petite mission que j'ai effectué sur le terrain! J'ai suivi l'équipe du projet qui travaille sur l'axe Damara-Sibut. C'était pour moi la première fois que sortait de Bangui, au bout d'un mois. Et oui, j'ai pas vraiment été habitué à être bloqué dans mes déplacements...mais il faut savoir s'adapter.
Alors nous sommes partis à 5: le chauffeur, Nicole: animatrice, Igor l'agent Psycho-social, Serge le responsable de l'axe et moi pour faire le suivi du projet de réinsertion des enfants associés aux groupes armés. Nous avons visité différents ateliers, participé à une sensibilisation, j'ai joué avec des enfants, on m'a offert un cochon (que j'ai gentiment refusé, mais en photo ici). J'ai mangé centrafricain pendant 3 jours: du Gozo (boule de manioc) arc différentes sauce: sauce aux feuilles de manioc avec de la pate d'arachide, sauce avec des galettes de courges.... je me suis régalée. C'était aussi la saison des oranges, j'en ai mangé, et mangé encore...
Et puis... comme il n'y avait plus de place dans les logements à Sibut, j'ai squatté dans le salon de la base d'une ONG internationale présente là-bas, c'était super sympa et je me suis faite super pote avec les gardiens.
Vraiment cette mission, c'était un régale.... même si c'était du travail.... mais j'ai pu marcher, prendre des couleurs parce qu'on marchait en plein cagnard, j'ai fait un peu de vélo, et vécu un peu à la centrafricaine. Je compte maintenant quelques mots de Sango dans mon vocabulaire.
 
Mon cochon venant de l'atelier élevage

Une autre formation

Ma collègue et moi

Les enfants avec qui j'ai joué pendant 20 min

Pause de midi, digestion oblige

Sensibilisation dans un village

Les super Gardiens!!